Les Tambours Japonais – Wadaiko
Il existe différents types de taiko, chacun d’entre eux possède une fonction musicale ou esthétique au sein d’un ensemble. Chaque tambour a un son et une tonalité propre et c’est la combinaison de ces sons qui vont permettre la réalisation d’un morceau ou d’un spectacle.
De manière générale un wadaiko se compose d’un tronc/corps/fût/tube rigide appelé dō. Vous noterez les différents termes présents. Tous ces termes sont utilisés dans la littérature lorsque l’on parle de cette partie. Ce corps possède une cavité de résonance (partie creuse) scellée par des peaux (kawa) sur chacune des extrémités.
La façon dont est scellée la peau sur le corps, la taille du tronc et sa forme permettent de les classifier.
Nagadō-daiko (長胴太鼓)
Souvent lorsqu’on parle de taiko on pense généralement à ce genre. Il s’agit de l’instrument le plus populaire de la famille des wadaiko. On les retrouve pratiquement partout que cela soit dans les festivals, dans les groupes de musique, les temples ou lieux de pèlerinage.
Dans ce dernier cas (le cas religieux) le nom usité sera plutôt miya-daiko (même si ce n’est pas une règle absolue). Les Nagadō-daiko sont disponibles dans une variété de tailles différentes. Pour les distinguer on utilise le diamètre des peaux (donc des extrémités du corps) mesuré en shaku (尺) et sun (寸) . Il s’agit d’une ancienne unité de longueur japonaise dont un shaku représente environ 30cm.
Le plus petit des Nagadō-daiko est le Ko-daiko (小太鼓)(petit tambour). Il possède un diamètre allant de 1 à 1.5 shaku.
Entre 1.6 et 2.8 shaku (soit entre 48,5 et 85cm) on parle de chū-daiko (中太鼓)(tambour de taille moyenne).
O-Daiko
Au delà et allant jusqu’à 6 shaku (181 cm!) voire plus on a les Ō-daiko(大太鼓)(gros tambour)
Hira-Daiko
Il existe un cas particulier dans la famille des Nagadō-daiko c’est le hira-daiko (平太鼓)(tambour plat).
Comme sa traduction le suggère il s’agit d’un tambour dont le diamètre est plus grand que sa longueur. Il a ainsi la forme d’une section d’un Nagadō-daiko.
Shime-daiko (締め太鼓)
Les shime-daiko regroupent l’ensemble des tambours dont les peaux sont attachées au corps du tambour via un système de corde nawa (dans sa version traditionnelle) ou par des boulons (dans sa version moderne).
Dans le cas des shime à l’instar des Nagado-daiko le corps est fabriqué traditionnellement en bois en forme de fût d’un seul tenant. Ils sont par contre beaucoup moins loin que ceux ci. Le keyaki est considéré ici aussi comme le matériel de prédilection pour un shime-daiko de qualité. D’autres espèces comme le cèdre ou les pins sont aussi utilisés. Du fait de son utilisation dans un cadre théâtrale il n’est pas rare de voir un shime-daiko richement décoré.
Okedō-daiko (桶胴太鼓)
les Okedō-daiko, ou simplement okedo, sont visibles principalement lors des festivals car ils sont facilement transportables via une bandoulière.
Dans le cas des Okedō-daiko le corps est constitué non pas d’une seule pièce mais d’un ensemble de lattes en bois attachées ensemble pour former un fût. Oke signifiant baril/tonneau sa technique de fabrication se rapproche de celle d’une barrique ou d’un tonneau. Ils sont souvent plus légers que les Nagadō-daiko à taille similaire.